20h30. Yuta était entrain de boire à une table dans un bar, un endroit plutôt intimiste, calme et surtout personne pour l'emmerder. Fan ou encore quelqu'un du staff ou même ses membres. De ce fait il en avait éteint son téléphone, voulant être complètement seul et livré à lui même. Il était ici aussi pour ne pas que quelqu'un le surprenne, notamment les journalistes. Un scandale avait suffit, il ne voulait pas que son groupe en subisse un autre, notamment pour sa carrière et son avenir. Pourquoi le japonais buvait il ? Pour répondre à cette question, il faut remonter à la veille, au moment où il avait rencontré de nouveau leur ancien leader. Lui qui savait sa vie, son enfance, chose qu'il n'avait raconté à personne d'autre, venait de le menacer, le faire chanter. Alors oui il n'en avait rien montré, portant sa fierté, mais au fond il avait bel et bien ressenti quelque chose. Il en avait eu mal, habituellement il s'en serait foutu, mais Jin Sil restait quelqu'un de spécial à ses yeux, même si il ne l'avouerait pas. Pour en revenir, le jeune homme buvait seul, il en était à sa quatrième bouteilles de soju depuis le moment où il avait quitté le logement des FACTORY. Il avait beau avoir mal, aucune larmes ne sortaient. Il savait se retenir, ne pas pleurer, ne pas craquer. Il le faisait quelques fois le soir, tard, quand il s'assurait que personne ne l'entende, quand vraiment il ne le supportait plus, mais souvent par le manque de sa petite soeur. Mais il préférait garder la tête haute, alors il refoulait ses larmes.

Le visual de FACTORY continuait d'enchaîner les verres, alors qu'il commençait à marmonner quelques mots en japonais. Oui il se mettait à parler japonais dans plusieurs circonstances, la colère, l'ivresse et parfois la peur. Il soupira alors qu'il frotta sa nuque. Il reposa son énième verre sur la table et se leva tout en payant. Il déposa quelques billets sur la table, et prit son téléphone alors qu'il titubait. C'était à présent 21h30 passé, même presque 22h, et il voyait flou. Son corps ne lui répondait plus, il zigzaguait, alors qu'il secouait la tête pour reprendre ses esprits, mais il voyait encore plus flou et sa tête tournait. Il sortit avec difficulté du bar et longea une rue, jusqu'à aller s'allonger sur un banc qu'il trouva pas loin de lui. Il n'avait plus la force de marcher. Il sentait qu'à tout moment il allait vomir. Le jeune homme ferma les yeux un instant.

Doux sourire sur ses lippes, la rosette finit de fermer et nettoyer le Vintage Coffee, l’heure de la fermeture maintenant bien passé. Un rapide au-revoir à son patron et voilà Nayeon qui se promène dans les rues de Séoul, pour rentrer chez elle. Elle avait beau être désormais plus loin de là où elle travaillait, la jeune femme avait garder cette habitude, appreciant l’air frais et de bouger alors que les rues devenaient plus calme. Seulement, ce soir-là, elle s’arrêta avant d’arriver chez elle, en voyant quelqu’un allongé sur un banc, visiblement mal en point.

C’était habituel chez elle, de s’inquiéter. Encore plus quand elle était la première à savoir que l’alcool faisait mal et qu’il y avait toujours une bonne raison derrière. Une réelle détresse. Alors, doucement, pour ne pas effrayer le garçon, elle s’approcha de lui. Il semblait endormi, mais elle n’en était pas sûre, alors délicatement, elle tapa l’épaule du jeune homme, l’appelant.

« Monsieur. Monsieur, réveillez-vous. »

Ses yeux se perdent alors sur le visage du garçon et la rosette ne met pas longtemps à reconnaître un des collègues de Yun, un membre des FACTORY. Izunaki Yuta. Nerveuse, la serveuse mordille ses lèvres, regardant autour d’elle pour voir s’il n’y aurait pas quelqu’un, mais non… Et tant son cœur de fan que son cœur d’humaine se serre. Elle ne pouvait juste pas le laisser ainsi, non.

« Yuta-shi, réveillez-vous. »

Elle essaye de le secouer, toujours doucement, pour le tirer du sommeil provoqué par l’alcool, qu’elle sent à plein nez maintenant. Elle ne savait pas ce qui avait put mettre l’idol dans cet état, mais il était hors de question que quelqu’un puisse lui faire du tort à cause de ça ! Alors, la rosette insistait, doucement, mais sûrement.