«Le bonheur n’est pas d’avoir tout ce que l’on désire, mais d’apprécier ce que l’on a…»
La jeune femme eu la chance d’amorcer son existence en compagnie du doux parfum des bourgeons en éclosion. Le premier jour du printemps fut tout un évènement pour sa famille, la célébration de ce petit être représentant l’amour de ses parents. Jia Mee est aussi la symbolique d’une union désapprouvée.
Son paternel d’origine chinoise et de famille riche épousa une coréenne que certains considéraient comme « inférieur » à son rang. Elle n’était qu’une pauvre chanteuse. Qu’allait devenir la réputation de Zhang après cela ? Contre toute attente, son paternel préféra rejoindre son aimante en Corée du Sud. Ils s’installèrent par la suite en Floride afin de vivre une vie aisée loin de leurs familles et de leurs représailles. Elle est donc venue au monde dans un pays dont les habitants ne lui ressemblaient en rien pour la plupart. Malgré tout, ses parents la considéraient comme leur petite princesse. Les sacrifices du passé permettent de comprendre le bonheur présent et celui futur.
« En vieillissant ensemble, on se créera des souvenirs. »Elle grandit entourée de l’amour de sa petite famille et d’un nouveau venu, son petit frère. À l’âge de cinq ans, la fillette demanda un jour :
- Pourquoi n’avons-nous pas de contact extérieur ? Pourquoi suis-je la seule de mes amies à n’avoir aucune personne à appeler grands-parents ou bien oncles et tantes ?
Que répondre à un enfant à propos de vielles querelles ? Remuer sans cesse le couteau dans une plaie qui ne se refermera jamais complètement. Jamais leurs familles n’avaient fait le moindre effort afin de reprendre contacte avec eux. Les vielles rancunes ont la vie dure comme on le répète si souvent…
- Ne sommes-nous pas bien tout les quatre ? Oui notre famille est peut-être plus petite, cependant nos liens sont plus forts que n’importe quelle famille de tes amies. En vieillissant ensemble, on se créera des souvenirs. Nous n’avons pas besoin de personne qui ne se soucis que d’eux même.
Malheureusement, cela ne suffit à éteindre les questionnements. La vérité surgit toujours d’une façon ou d’une autre. Le dire soi-même est plus difficile, les répercussions minimes par contre.
« Tant que la couleur de peau sera plus importante que celle des yeux, nous ne connaîtrons pas la paix. »Puis, arriva l’école, un lieu formidable ou notre pire cauchemar. Jia Mee a réalisé la différence raciale dès son entrée. Résultat, elle se retrouva à pleurer dans les toilettes pour fuir des camarades de classe. Elle ne se sentait pas à sa place parmi tous ces américains. Que ce ne soit avec les commentaires déplacés ou des regards remplis de sous-entendus. La jeune femme commença à trouver refuge sur un vieux quai de l'autre côté de sa ville. Elle pouvait y passer des heures que ce soit en se posant des questions existentielles ou simplement avec un livre à la main. Durant ses temps perdus, celle-ci amorça la photographie désirant se remémorer de tendres souvenirs pendant les périodes difficiles. Elle acquit une sorte de complexe consistant à ne plus supporter le regard d’inconnus. Bien sûr, son orgueil ne lui permit point d’en parler ou d’en montrer l’existence. En y repensant, elle n’est pas particulièrement fière de cette partie de sa vie. Cela lui permit de comprendre qu’elle ne resterait pas en Amérique, le seul point positif. Sa mentalité et son cœur appartenait à ses racines asiatiques. Sa différence physionomique la faisait remettre en question sa place dans le monde, pourtant sur son passeport était écrit « américaine ». Elle considérait qu’aux États-Unis la couleur de peau importait le plus. Elle s’interdit de s’apitoyer sur son sort, pas alors que des centaines d’innocents rêveraient d’échanger sa place. Car ils sont en pénurie d’eau, car la guerre risquait de les emporter dans leur tombe. Alors pourquoi le racisme lui procurait des sentiments indésirables ?
« Ohana, signifie famille. Famille signifie que personne ne doit être oublié ni abandonné»Le 6 février 2012, ses parents finirent par se séparer. Les problèmes financiers avaient emporté tout sentiment et ses espoirs de grand amour. Elle se rappelait des longues soirées où ils s’échangeaient des mots doux. Des ses regards qui exprimaient leurs promesses de mariage. Jia Mee les considéraient comme le prince et la princesse des contes de fée. « Ils se marient et eurent beaucoup d’enfin… » Après le divorce, chacun retourna dans leur pays d’origine en compagnie d’un enfant. Son petit frère en Chine et elle, en Corée du Sud. Enfin un monde où elle se sentirait à sa place. Les figures masculines de sa vie lui manquaient, alors sa mère convenue une garde partagée pour la jeune femme. Elle passa trois mois sur douze avec son père qui avait pris la tête de la compagnie familiale. Elle obtint ce qu’elle désirait depuis toute petite, une grande et belle famille. Sa mère eut de la misère à joindre les deux bouts. Afin de l’aider, son paternel payait tout ce que sa fille avait de besoin. Jia voulut malgré tout vivre indépendamment pour ne pas empirer sa situation financière. Dorénavant, elle vit dans un appartement grâce à son salaire et sa famille chinoise.
« Nos rêves peuvent devenir réalité seulement si nous avons le courage de les poursuivre. »Sa maternel lui avait transmit son amour de la musique. Ne sentant pas le besoin d’être sous les feux des projecteurs, la coréenne travailla pour des agences. Son travail consiste à assurer le succès d’idoles en créant des chansons et des chorégraphies. Elle n’échangera sa place pour rien au monde puisque qu’elle aime faire ça. Lorsqu’un groupe ou un/une idole devient célèbre, c’est une fierté considérable. Surtout, parce qu’ils sont heureux d’avoir accomplit leur rêve. Et que le sien consiste à rendre les autres heureux.