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L'OMS, bouc émissaire de la crise du coronavirus ?

ô grand KDN | Publié le mer 26 Aoû - 17:21 | 177 Vues

Nous n'avons jamais eu autant entendu parler de l'OMS [Organisation Mondiale de la Santé].

L'OMS est l'agence des Nations-unis spécialisée dans les questions sanitaires. Née en 1948, l'OMS se fixe pour objectif d'élever le niveau de santé de la population mondiale. L'OMS a pourtant connu de bons débuts. Sa politique anti-variole, lancée sur proposition soviétique à la fin des année 50, comptabilise d'importants effets positifs. Au fil des décennies, les luttes (fièvre jaune, SIDA) se multiplient.

La raison de cette critique tient grandement aux relations très amicales entre l'actuel secrétaire, l'éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus et Pékin. Le secrétaire doit beaucoup à la Chine pour son élection à la direction de l'organisation. Il est maintenant accusé d'avoir trop fait confiance aux informations données à Pékin sur sa gestion du COVID-19. Pour la chercheuse Valérie Niquet, « l'OMS a suivi pas à pas toutes les déclarations chinoises, les répétant comme un perroquet. L'OMS n'a pas joué son rôle mais c'est exactement ce que voulait Pékin. De la même manière, elle a refusé de redonner un siège d'observateur à Taïwan, ce qui était une exigence de la direction chinoise ».

Cette situation a agacé au plus au point les Etats-unis qui a déclaré suspendre son financement à l'organisation mi-avril, pour finalement annoncer début juin son départ de l'organisation.

Une chose est sûre. Le retrait des Etats-unis de l'organisation auxiliaire de l'ONU ne sera pas sans conséquences. Les discussions seront beaucoup plus simples pour les autres puissances sans l'oncle Sam. Malheureusement, l'OMS devra sûrement revoir ses projets à la baisse. Avec une participation financière de 15%, c'est tout le budget de l'organisation qu'il va falloir revoir.

Que faire maintenant ?

L'OMS pourrait demander une plus grande participations aux pays. Cela reste peu probable vu les difficultés économiques qui se préparent pour de nombreux pays.

Il est plus probable que l'OMS laisse une place plus importantes aux ONGs et investisseurs privés. N'oublions pas que la fondation Bill et Melinda Gates est le second contributeur de l'OMS à hauteur de 10%. Ils ne sont pas les seuls. On retrouve également à titre d'exemple le Rotary Club International. Avec de tels sponsors, on ne peut que se questionner sur les conflits d'intérêts qui traversent l'OMS. L'investissement privé est une boîte de pandore qui risque d'être coûteuse pour l'OMS au niveau de sa crédibilité et de sa neutralité.


Crédits : Podcasts CNRS 

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