leur virée s'était terminée sous des tons ardents pour l'emmener à admirer la fragilité de leur prestige avec amertume. le retour avait perdu de sa saveur pour lui qui s'était confiné en un point invisible où il avait pensé se protéger de revenir à ce qui le gênait. par certaines fois, il s'était pris de regarder du coin de l'œil ce qu'elle faisait, si elle ne lui parlait pas, ne le regardait pas ou bien autre chose encore qui pourrait multiplier ses mauvaises ondes. avant de savoir, son attention ne s'était jamais attardée sur les relations qu'elle pouvait entretenir avec quelconque autre membre de la joy play, ses regards n'avaient jamais aspiré à intercepter autres signes que ceux qu'elle aurait pu tenter de lui faire parvenir à lui seulement. maintenant ça lui démangeait de savoir, si bien qu'il s’imaginait de plus amples crises. certes, la flèche plantée en son battant n'avait pas voulu du chanteur qu'il lui adresse la parole, mais il savait de cette dernière qu'elle s'enfoncerait encore plus loin si jamais il devenait témoin d'une attention de la part de sa rose offerte à celui qu'il n'arrivait plus à ne pas jalouser. de retour aux locaux de l'agence, la nuit avait déjà montré ses parures comme pour l'inviter à sortir et l'admirer dans toutes ses splendeurs, s'enivrer des merveilles qui la hantait dans la solitude et finalement ne plus se souvenir de ce qu'il avait entendu, de ce qu'on lui avait caché.

sans rendre compte au manager ou à aucun membre de factory, maël avait arrangé une rencontre avec le chauffeur d'une des voitures blindées cachée dans le garage. être dérangé par des fans durant ces moments là ne le ravirait pas, il était donc obligé de se cacher, que personne ne le voit partir ou entrer dans cette voiture noire. le chauffeur y plaça sa valise et lui demanda de patienter, le temps de remplir quelques formalités. le brun ne fit qu'hocher la tête en guise de réponse avant de s'adosser à la bagnole, son téléphone et son impatience en main.

La chaleur et l’enivrante mer avaient englouti un point tournant. Tandis que les portes de leur être s’étaient ouverts, elles se firent renfermer abruptement par les vents tropicaux. La glace s’installa confortablement jusqu’au retour à la vie du quotidien. Or dès lors, les pensées de la douce la chrysalide ne surent où poser leur dévolu. Son esprit sournois désirait se faire languir afin de réconforter sa part de vulnérabilité face à ce prétendant bien trop enivrant. Elle ne réalisa point les premiers pas, à le recontacter lui. Prise entre les épines de la routine, toujours à se faire tendre une main afin d’avancer, toujours à suivre le flot qu’il instaurait, pouvait-elle laisser le contrôle de son égoïsme. Alors qu’une partie ressentait le besoin de lui partager que seul sa douceur faisait battre son cœur, l’aiguille du doute semait lentement son poison. Pourtant, la discrète chrysalide scrutait l’horizon à la recherche de sa douce moitié. Papiers et crayons se révélèrent les preuves victimes de cette réflexion intérieure tandis qu’ils se faisaient trimballer de tous les côtés et de tous les sens avant de rejoindre leur fin sur le plancher. Son expression même ne pouvait apaiser son esprit endolori. Elle prit, son courage à deux mains, afin d’amorcer un dialogue, un simple message résultant un rendez-vous. Cela devint la toute première fois que, mademoiselle ne regretta aucunement un geste de spontanéité quelque peu réfléchie.

Un endroit isolé, voilà sa destination de la soirée. L’endroit et le temps étaient fixés, il ne manquait plus que les deux âmes voilées. Le papillon se dirigea vers la lumière, le chemin n’était guère parsemé. La température rafraichissait sa peau, mais les frissons n’apparaissaient guère. Un pas à la suite de l’autre, son corps la guidait avec prudence vers le bord de l’eau. Elle ne saurait dire combien de temps son déplacement a duré, chaque minute semblant la séparer du temps dans son entièreté. Jia attendit une fois arrivée. L’aguille sur sa montre présentait l’heure convenu, son esprit pouvait dériver dans les nombreuses possibilités. Que dire par la suite ? Qu’elle était désolée ? Agir comme si le malaise n’existait que dans son imaginaire ? Le prendre dans ses bras ou le laisser tranquille ? Elle ne pouvait qu’attendre son arrivée, les pensées ne pouvant prédire le futur.